(Genève) Si le président russe Vladimir Poutine parvenait à renverser le gouvernement de Kiev, les crises humanitaire et des droits de l’homme en Ukraine ne feraient « qu’empirer », a averti mardi le chef de la diplomatie américaine.
Publié à 10h09
Mis à jour à 10h48
Dans une allocation vidéo devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Antony Blinken a affirmé que « l’attaque préméditée, non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine » créait une grave crise humanitaire et des droits humains dans ce pays.
Il a également suggéré d’exclure Moscou du Conseil des droits de l’homme des Nations unies.
La Russie a déclenché le 24 février à l’aube l’invasion de l’Ukraine, après la reconnaissance par le président russe Vladimir Poutine de l’indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass. L’attaque a provoqué un tollé dans la communauté internationale.
M. Blinken a souligné que les « violations du droit humanitaire international commises par Moscou augmentent d’heure en heure », en faisant valoir que de nombreux civils sont tués tandis que plus d’un demi-million de personnes ont fui le pays depuis l’invasion.
« Si le président Poutine parvient à son objectif déclaré de renverser le gouvernement démocratiquement élu de l’Ukraine, les crises humanitaire et des droits de l’homme ne feront qu’empirer », a-t-il averti.
Le secrétaire d’État américain a également pointé du doigt la situation en Crimée, une péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
Là-bas, a-t-il accusé, « l’occupation russe a été suivie d’exécutions extrajudiciaires, de disparitions forcées, de cas de torture, de détentions arbitraires, de persécution des minorités ethniques et religieuses et de répression brutale de la dissidence ».
« Le Kremlin intensifie également sa répression à l’intérieur de la Russie », a-t-il dit, en soulignant que « même avant l’invasion, il fermait les organisations de défense des droits humains et harcelait, empoisonnait et emprisonnait les activistes anti-corruption et les opposants politiques ».
Et, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, « les autorités auraient détenu des milliers de Russes qui protestaient pacifiquement contre les invasions, ainsi que des journalistes qui couvraient les manifestations », a dénoncé M. Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine a appelé le CDH à « envoyer un message uni au président Poutine pour qu’il mette fin sans condition à cette attaque […] They immediately withdrew Russian forces from Ukraine.” He also demanded that steps be taken to hold the perpetrators of this attack accountable.
He added, “It is reasonable to ask whether a UN member state trying to take over another UN member state, while committing horrific human rights violations and causing massive human suffering, should be allowed to remain on this council.”