(New York) Donald Trump a révélé dimanche qu’il avait reçu une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19, s’attirant les huées d’une poignée de ses partisans à Dallas.
L’ex-président républicain a fait cette révélation dimanche soir, à la salle omnisports de Dallas, lors de la dernière étape de sa tournée de rassemblements politiques « The History Tour », une série d’entrevues publiques en direct réalisées avec l’ancien animateur de Fox News Bill O’Reilly.
« Le président et moi sommes tous les deux vaccinés », a déclaré O’Reilly à la foule, attirant quelques railleries du public, selon la vidéo partagée en ligne par l’animateur. « Avez-vous reçu la dose de rappel ? », a-t-il demandé à l’ex-président. « Oui », a répondu M. Trump. « Je l’ai eue aussi », a déclaré O’Reilly, suscitant un peu plus d’agitation dans l’auditorium.
« Non ! Non ! Non ! Non ! Non ! », a lancé M. Trump à la foule, en agitant la main pour les calmer.
« C’est un tout petit groupe, là derrière », ajoute-t-il.
Alors que M. Trump a toujours exprimé son opposition à la vaccination obligatoire, il s’est longtemps attribué le mérite des vaccins développés pendant sa présidence. Il a par contre refusé d’exhorter ses partisans à se faire vacciner, même si les républicains restent beaucoup moins protégés que les démocrates.
Ainsi, M. Trump s’est toujours fait vacciner en privé, sans caméras, contrairement aux dirigeants d’autres pays, pour montrer l’exemple. Et bien qu’il ait blâmé l’administration de Joe Biden pour les niveaux élevés de scepticisme vis-à-vis des vaccins, il a souvent miné les recommandations de la santé publique pendant son mandat.
Il a ainsi encouragé l’utilisation de traitements non éprouvés et minimisé la menace que représentait le virus, alors qu’il tentait de donner la priorité à la reprise économique et d’obtenir un deuxième mandat à la Maison-Blanche.
En septembre dernier, dans une entrevue au Wall Street Journal, il déclarait qu’il n’aurait « probablement » pas de dose de rappel. « Je verrai plus tard. Je ne suis pas contre, mais ce n’est probablement pas pour moi », disait-il.
M. Trump avait été atteint de la COVID-19 et hospitalisé en octobre 2020, quelques semaines avant l’élection présidentielle. Le président avait alors reçu un traitement expérimental aux anticorps monoclonaux. Son ancien chef de cabinet, Mark Meadows, a révélé dans un livre publié ce mois-ci que M. Trump avait été alors bien plus malade que ce que révélait la Maison-Blanche à l’époque.
Avant d’être hué, dimanche, M. Trump s’est félicité du succès des vaccins développés pendant sa présidence. « Regardez : nous avons fait quelque chose d’historique. Nous avons sauvé des dizaines de millions de vies dans le monde. Nous, ensemble, nous tous — pas moi : nous ! — nous avons fait en sorte qu’un vaccin soit développé, trois vaccins développés, et une thérapeutique formidable », a déclaré M. Trump à ses partisans.
« Cela aurait ravagé le pays bien au-delà de ce que l’on voit aujourd’hui. Prenez-en le mérite. Prenez-en le mérite […] Don’t let them take it from you. Let’s not take it away.
He added, “You play their game when you say ‘Ah, the vaccine…’. If you don’t want to eat it, you shouldn’t take it.” […] But take credit, because we have saved tens of millions of lives. ”
His staff did not immediately respond to a request for comment on Monday.